Turbulences à la blanchisserie du CHU de Rouen
Une cinquantaine d’employés ont manifesté le 22 février dernier et ont débrayé durant deux heures pour dénoncer la nouvelle organisation de travail. En cause, la mise en place de week-end travaillés sur la base du volontariat depuis la mi-janvier 2018, un choix qui ne rencontrerait pas l’assentiment du personnel ni celui des syndicats, qui mettent en balance une surcharge de travail et des conditions détériorées. Avec 7 000 tonnes de linge traité par an et quelque 130 agents en charge de cette mission, le travail ne manque pas à la blanchisserie du CHU de Rouen. La situation s’annonce complexe, car il semble évident que la blanchisserie hospitalière peut difficilement faire l’impasse sur la nécessité de travailler 7 jours sur 7, soit en flux tendu, pour être en mesure de fournir une prestation de qualité à l’ensemble de ses clients dont certains hors CHU. Le linge s’accumule dans et aux abords de la blanchisserie, générant des problèmes dans la gestion des flux du linge et dans les stocks des lingeries qui manquent de draps et de tenues.
Questionné, Henri Leroux, directeur de la blanchisserie, précise que « les retards et les manques de linge observés dans les lingeries, ne sont pas liés à la nouvelle organisation, mais imputables à une augmentation de l’absentéisme en janvier – passé de 10 à 15 % depuis la fin janvier – et à la mise au point laborieuse de nouveau matériel qui affecte 30 % de la production des draps et alèses. » Affaire à suivre.