Quand « l’ubérisation » touche la profession !
Le terme fait les gros titres de la presse ces derniers temps. Difficile d’y couper dans la mesure où tous les secteurs des services sont la cible d’une "ubérisation". Les pressings n’y échappent pas. Décryptage.
Redynamisé bon gré mal gré depuis la publication de l’arrêté 2345, le secteur des pressings connaît ces derniers temps des changements en profondeur. Loin d’être remis en cause, la valeur de cet artisanat de proximité intéresse des entrepreneurs soucieux de le faire entrer de plain-pied dans le XXIe siècle.
L’arrivée des start-up
Le marché, qui était resté un peu « figé », n’a pas forcément anticipé ni senti le vent tourner. Le voilà donc bousculé et à la merci d’acteurs qui optimisent les processus via le numérique, créent un service plus « cool » et moins coûteux, en s’appuyant sur un réseau d’indépendants. Leurs noms ? Nous les avons déjà évoqués dans nos colonnes : Cleanbox, Cleanio, Decompressing, Tÿkaz... Des start-up qui investissent le réseau traditionnel à grand renfort de technologie et généralement « branchées » sur le développement durable. Leurs leviers : la « sur-traitance » et la numérisation.
S’adapter au consommateur
Désormais numérisé, modernisé, et au final « ubérisé », ce segment de la profession doit donc revoir ses codes. Les nouvelles habitudes des consommateurs ne sont évidemment pas étrangères au développement de cette nouvelle offre qui crée une rupture, dite « disruption », avec les approches standard, peu créatives. Une conséquence directe de « l’ubérisation ». Finie donc la queue au pressing, les magasins vieillots, les tickets perdus : en un clic, on accède sur le Web ou via des applications smartphones à toute une panoplie de prestations. Résolument, le consommateur recherche un service plus rapide, plus ergonomique, plus économique. L’obtenir de manière hyper-réactive s’apparente au « must have » et pèse énormément dans le choix de tel ou tel prestataire. De plus, le « taux d’effort » (difficulté du client à contacter son fournisseur) et la recommandation des autres clients jouent désormais autant que le service en tant que tel. Dans ce contexte, les start-up innovantes ont des atouts à faire valoir.
Se distinguer sur un marché concurrentiel
Du passage d’un groom au dépôt dans un casier avec reprise le lendemain du linge ou livraison si on le souhaite : les mots d’ordre sont souplesse, réactivité et qualité. Les enjeux sont simples : permettre à sa marque ou à son service de se différencier, sur un marché concurrentiel qui fait déjà face au défi du renouvellement du procédé traditionnellement utilisé, le perchlo.