Pressing. Face à la crise, la FFPB mène l’enquête
Après cinq mois de lobbying intense, la FFPB (Fédération Française des Pressings et Blanchisseries) a obtenu l’inscription de l'activité pressing au secteur S1Bis du plan Tourisme. « Cela a permis de prétendre, depuis novembre, jusqu’à 10 000 € au Fonds de solidarité au lieu des 1 500 initiaux, si l’on a une chute minimale de 50 % de son chiffre d’affaires. Cela a également ouvert d’autres droits comme la prise en charge à 100 % du coût du chômage partiel, des réductions de cotisations Urssaf, etc.», détaille Olivier Risse, le président de la FFPB. Mais un bémol subsiste : le calcul de l’aide du Fonds de solidarité se fait par Siren et non Siret. Les sociétés ne touchent donc qu’une fois 10 000€ quel que soit le nombre de magasins. « Seule possibilité, opter pour le Fonds de solidarité renforcé qui propose une aide égale à 20 % du CA du mois équivalent 2019, si la chute est d’au moins 50 % ; mais il faut un CA de 50 000€ sur le mois pour toucher 10 000€ ! »
Cela se retrouve dans les chiffres : le montant moyen des aides est de 12 % du CA perdu pour les entreprises mono site contre 3 % pour les sociétés multisites. Pour ces sociétés, il ressort également de cette enquête les éléments suivants : 11 % des salariés ont été licenciés, pour 15 % des salariés le licenciement est programmé, et pour 30 % il est envisagé. « Pour les entreprises mono site, la FFPB n’a pas reçu suffisamment de chiffres pour avoir des statistiques crédibles, mais la situation est nettement moins mauvaise. »
Pour le président de la FFPB, l'enquête a permis de sensibiliser le ministre Alain Griset et d'appuyer pour obtenir de meilleures conditions pour les sociétés multisites. «Mais à ce jour, même si nous sommes écoutés, rien n’est encore annoncé. Cette enquête permet aussi de constater qu’un certain nombre de professionnels sont mal informés et n’ont pas demandé les aides auxquelles ils pouvaient prétendre, quand d’autres ont réussi à obtenir des aides supérieures à leurs pertes, certes dans des cas très rares! La FFPB reste donc très active auprès des ministères. Nous maintenons la pression pour obtenir de meilleures aides. Mais pour être efficace nous avons besoin de chiffres ! À chaque demande, le ministre nous pose toujours la même question : « Combien ? »