Suite à l’autopsie de la retraitée vivant au-dessus du pressing niçois et à la fermeture de celui-ci, l’installateur et le cabinet de contrôle sont à leur tour poursuivis par la justice pour homicide involontaire.
En décembre 2009, une retraitée vivant juste au-dessus du pressing Lafayette, situé en plein centre de Nice, décédait. Son autopsie ayant révélé des traces de perchloroéthylène, c’est après un long combat judiciaire, que le gérant, Daniel Monfray, était mis en examen pour homicide involontaire et son établissement fermé. Aujourd’hui, l’installateur et le cabinet de contrôle sont à leur tour poursuivis par la justice.
Y-a-t-il eu négligence ? Un bureau d'audit indépendant et les services préfectoraux ont pourtant pendant plus de deux ans autorisé l'exploitation de ce pressing niçois. Le juge Chemama, qui instruit l'affaire, a en tout cas décidé de mettre en examen pour homicide involontaire le centre régional de certification Veritas et la société Maufra, qui avait installé les filtres à charbon du pressing, pour manquement à leurs obligations de sécurité et de prudence. « Le système de filtration installé par la société Maufra ne suffisait manifestement pas à contenir les émanations de perchloroéthylène. Dans le cadre de l'information judiciaire ouverte à la suite du décès de Josée-Anne Bernard, un expert a fait les comptes : à raison de 35 kg de linge par lavage et de 110 machines par an, ce sont plus de 70 kg de « perchlo » qui auraient ainsi été rejetés par le pressing, juste sous les fenêtres de la victime », relatent nos confrères de Nice Matin. En cause donc, l’étanchéité et la conformité des installations, dont les filtres à charbon, dont Véritas avait pourtant garanti la validité.
Les deux entreprises sont aujourd'hui mises en examen pour « homicide involontaire ». Des faits qui pourraient bien venir alimenter une « chasse aux sorcières » suite à la circulaire ministérielle envoyée à tous les riverains de pressings, occasionnant un boom des contrôles des installations.