Les 32^es journées de l’URBH ont été marquées par les nouveaux groupements hospitaliers de territoire, dits GHT. Plus de 200 responsables de blanchisseries hospitalières se sont retrouvés à Grenoble pour cet événement.

Les 5, 6 et 7 octobre 2016, se sont déroulées à Grenoble les 32^es journées d’études de l’URBH. 200 responsables de blanchisseries hospitalières et 57 partenaires techniques ont répondu à l’appel de l’association. Les participants ont pu assister à des conférences sur la modernisation du système de santé, des présentations sur l’efficience économique et sur les techniques métiers. Enfin, les congressistes ont pu participer à des ateliers de réflexions métiers et de nombreux moments conviviaux.

Au centre du débat, les GHT

Grande préoccupation du moment, les GHT. Depuis, le 1^er juillet 2016, tous les hôpitaux appartiennent à un GHT. Une réforme menée au grand galop qui soulève de multiples interrogations auprès des blanchisseurs. Si l’objectif premier est le projet médical partagé, « quid des fonctions supports comme la blanchisserie ? Que va devenir mon GIE ou mon GCS qui ne recoupe pas le GHT ? Ma coopération public / privé ? » Telles étaient quelques-unes des nombreuses interrogations des blanchisseurs. Des questions auxquelles a tenté de répondre Hervé Tanguy, directeur du centre de droit Jurisanté, dans sa conférence. « Les points soulevés sont pertinents, mais la réforme est trop récente, pour que nous puissions répondre à l’ensemble des interrogations. Il est clair que cette réforme va dans le sens d’un concept que personne n’ose énoncer : la fusion. On ne connaît pas encore le terme, mais c’est bien l’objectif auquel chacun doit se préparer. Il est aussi un autre changement passé inaperçu, c’est celui de la réforme du droit de la commande publique. Désormais, sous certaines conditions, l’appel d’offre n’est plus obligatoire au sein d’un groupement. Une réforme qui va avoir un impact direct sur les blanchisseries hospitalières. »

Autre conférence qui a captivé les participants dans cette période de bouleversements, « Accompagner le changement » par Thierry Derumez, chercheur à l’ESSEC, une problème auquel sont confrontés de nombreux responsables entre les regroupements, fermetures et rénovation de sites.

Des ateliers très professionnels

Dans l’atelier « comment se démarquer des loueurs de linge », tous ont reconnu leur faiblesse dans la démarche commerciale auprès des EHPAD. Il a été tiré la conclusion que les BH devaient arriver à vendre leur savoir-faire, mais aussi leur engagement sur leurs prix « tout compris ». L’atelier sur les textiles innovant s’est penché sur les innovations que doivent traiter les BH : dispositifs médicaux, nouveaux textiles, matériaux singuliers (comme le Kevlar pour les couvertures antisuicides !)... Des échanges qui ont montré la volonté d’adaptation d’une profession qui va de l’avant et s’investit dans la modernité. Comme conclut Ivan Newstruev, nouveau directeur de la blanchisserie de Montfavet « C’est la première fois que je participe aux journées, et j’ai été surpris de la technicité et du professionnalisme des interventions. C’est aussi l’occasion d’échanger avec des collègues qui font face aux mêmes problématiques. »