Le CTTH de Beauvais renouvelle son marché de produits lessiviels
Le Centre De Traitement Textile Hospitalier (CTTH) lance un appel d’offres pour la fourniture de ses produits lessiviels. Un marché d’une durée de deux ans estimé à 540 000 euros.
Anciennement basée à l’hôpital, la blanchisserie s’était vue contrainte il y a huit ans d’envisager son déménagement : « Notre départ a été motivé par l’obsolescence du bâtiment et, après une période un peu mouvementée, un accroissement de l’activité. La création d’un syndicat interhospitalier en 1998 a permis un gain d’autonomie et a eu pour effet la venue d’autres établissements de santé du territoire. Nous sommes passés de 6 à 13 tonnes de linge traité, nous étions confrontés à de nombreux problèmes… », explique Thierry Desenzani, directeur du CTTH de Beauvais. Inauguré il y a environ cinq ans et demi à proximité du centre hospitalier de Beauvais, le CTTH affiche des choix assumés dans ses procédés de traitement du linge, qui bénéficient à 25 établissements. La blanchisserie renouvelle justement son marché de fournitures de produits lessiviels.
Avec ce nouvel outil de production, « la volonté était d’allier performance, efficacité et flexibilité. » Parmi les spécificités marquantes du site, le choix pour un procédé de lavage à 40° combiné à une nouvelle technologie de chimie, « dans une volonté de dépasser la thermodésinfection ». « Après plusieurs essais et des ajustements menés sur les vêtements professionnels, nous étions très satisfaits, notamment sur la qualité visuelle au niveau de la blancheur. Les résultats sont très positifs d’un point de vue qualitatif, économique et hygiénique », explique Thierry Desenzani. La blanchisserie a par ailleurs arrêté la vaporisation dans son tunnel de lavage, occasionnant une économie notable de gaz. Une décision rendue possible car « nous bénéficions d’un bon lavage et d’un bon essorage qui ne casse pas la fibre. A 40°, le séchage suffit, plus besoin de vapeur ! » C’est au final pas moins de 21 tonnes de linge qui sont ainsi traitées chaque jour.
La blanchisserie, qui fonctionne avec la technologie du gaz direct, travaille aussi sur la consommation d’eau et les rejets. « Le concept du lavage à basse température, couplé à une chimie adéquate, a aussi un impact sur nos rejets, et surtout de la taxe perçue sur les activités polluantes », précise le directeur. Des arguments qui justifient les critères d’attribution du marché, parmi lesquels l’approche environnementale (qualités des rejets d'eaux usées, température) compte pour 30% de la note. La qualité globale (relavage, bande témoin, qualité bactériologique de l'eau d'essorage) en représente 40%, et le coût d’exploitation 30%.