La Deutsche Bank tire le cours de l’action Elis à la baisse. Dans une note parue fin septembre, les analystes estiment en effet qu’une menace pèse sur le titre en raison de la morosité du marché du tourisme en France et révoquent donc leur conseil d’achat.

L’annonce a ainsi entraîné une chute de l’action (-4%), la ramenant à 14,50 euros, non loin de son plus bas cours de l’année (13,95 euros). Les analystes du bureau d’étude préconisent désormais de conserver l’action du blanchisseur industriel. D’après la note, l'hôtellerie française concentrait l'an dernier 22% des facturations. Les récents attentats, invoqués comme motif d’une débâcle touristique, jouent indéniablement en défaveur du secteur. La menace terroriste dissuade en effet nombre de touristes de se rendre en France, ce qui pèse sur les taux d'occupation des hôtels et lieux d'hébergement clients d'Elis. « La fréquentation touristique de la France s'est avérée plus faible que nous ne le pensions, et la conjoncture n'aide pas non plus, souligne la note. Cette faible croissance nous rend nerveux en ce qui concerne les marges. » La Deutsche Bank indique par ailleurs que l’objectif de cours sur la valeur est ramené à 16 euros.

Autre impact possible de la dégradation du marché sur le groupe leader,  le risque d’une baisse globale des prix de ses concurrents, soucieux de garder leurs clients et de préserver leur part de marché. Si Elis les suit et tente de compenser ce recul par une hausse des volumes, il aura du mal à préserver sa rentabilité. Peut-être que sa stratégie de croissance externe permettra-t-elle de compenser. Le groupe aurait d’après le bureau de recherche Berenberg des vues sur des unités brésiliennes et espagnoles.