Paredes convoite Orapi
Le groupe Paredes a annoncé avoir entrepris des démarches pour le rachat d’Orapi. La transaction, si elle aboutit, devrait donner naissance à leader français de l'hygiène réunissant deux entreprises familiales lyonnaises avoisinant les 450 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Paredes a fait une offre une offre ferme et financée de rachat pour 46,3 % du capital d’Orapi, part détenue par Guy Chifflot, président et fondateur d'Orapi et sa famille, le fonds luxembourgeois Kartesia possédant quant à lui 30 % du capital. Cette offre a été acceptée et sous réserve des dispositions légales, Paredes devrait lancer au dernier trimestre 2023 une offre publique d’achats pour les actions restantes sur le marché. « J’ai toujours eu l’ambition de créer un leader qui atteindrait 500 millions d’euros de chiffre d’affaires, a déclaré Guy Chifflot, président d’Orapi. C’est précisément puor cela que j’ai accepté l’offre de Groupe Paredes qui permet non seulement d’atteindre cet objectif, mais aussi d’assurer la pérennité du groupe et des emplois que j’ai créés. »
François Thuilleur, président de Paredes, voit dans ce rapprochement, une formidable opportunité. « Nos groupes sont familiaux, ancrés dans le même territoire avec le même modèle d'intégration et de distribution, Paredes dans la ouate et Orapi dans la chimie. Notre objectif sera d'augmenter symétriquement de 50% les deux lignes de production qui représentent déjà aujourd'hui la moitié des ventes totales de nos deux groupes. Nos entreprises et le futur groupe sont profondément lyonnaise, avec des sièges et des sites de production très proches géographiquement. Ce projet est un véritable projet industriel, à la fois créateur d’emplois industriels et en R&D, et apte à donner à la France et en particulier à la Région Auvergne-Rhône-Alpes un champion au capital familial, renforçant ainsi la souveraineté nationale et régionale sur des produits considérés comme stratégiques depuis la crise sanitaire. »
Des capitaux familiaux à hauteur de 85%
Paredes s’engage par ailleurs à maintenir l’emploi du groupe en France à un horizon de 3 ans et à donner la priorité au marché français en cas de nouvelle pandémie, mais également à rester localisé fiscalement en France, tant au niveau de l’imposition de sa holding que celle de ses principaux actionnaires. Autant de perspectives vu d'un œil très favorable par le ministère de l'Industrie comme par la Région.
Pour Guy Chifflot, qui revendique son parcours d'autodidacte et d'industriel de la chimie ayant créé un modèle intégré disposant d'un outil de production de dernière génération, l'offre de Paredes ne pouvait pas se refuser. Pour toutes les raisons exposées par François Thuilleur, mais aussi pour permettre à son groupe de poursuivre son développement en sécurisant l'avenir de ses salariés au sein de la nouvelle organisation. qui sera détenue à 85% par les actionnaires familiaux de Paredes et son président, François Thuilleur.
Devenir leader en Europe
Ce projet de rapprochement stratégique et structurant s’inscrit parfaitement dans le cadre de l’ambitieux plan CAP N°1 visant à doubler le chiffre d’affaires du groupe d’ici 2030. Il permettrait d’atteindre cet objectif dès fin 2023 en faisant passer le chiffre d’affaires de Paredes de 215 millions en 2022 à 450 millions d’euros en 2022. Le calendrier prévoit désormais de recueillir l'agrément des différentes autorités règlementaires, de poursuivre les échanges avec Kartesia et d'envisager l'étape suivante. « Cette fusion de deux entreprises de même importance va nous permettre d'obtenir une taille suffisante pour garantir notre développement en France mais aussi en Europe au travers d'implantations en Espagne, Belgique et Allemagne notamment. Mais également d'accélérer notre transition écologique et numérique », conclut François Thuilleur.